Quid de l’impact de la ménopause sur la peau?

La ménopause concerne aujourd’hui plus de 10 millions de femmes en France. Ce sont des changements hormonaux normaux entre 45 et 55 ans.

Principale caractéristique : une chute progressive de la sécrétion hormonale d’oestrogènes jusqu’à ce que les ovaires se mettent définitivement en mode « pause » (mais sans espoir de redémarrage… :-))

Ces hormones, tant qu’elles sont secrétées, participent au maintien du collagène car elles stimulent les fibroblastes qui sont les cellules productrices de collagène.

Leur diminution va réduire, vous l’aviez deviné, cette action bienfaisante, d’où un relâchement de la peau qui s’accélère après la ménopause.

De plus, cet arrêt de sécrétion œstrogénique va permettre à NOS hormones mâles (Eh oui, nous en fabriquons, ce sont les androgènes) de prendre le pouvoir (typiquement mâle…)

La peau devient alors souvent plus grasse (problèmes de boutons…) et ces androgènes vont aussi nous faire pousser des poils (au menton) et chuter les cheveux (Super glamour! Merci les mâles…).

Attention : le vieillissement de la peau n’attend pas la ménopause ! Il débute progressivement dès l’âge de 30 ans.

On distinguer deux causes de vieillissement : celui qui est dû à des facteurs extérieurs : soleil, tabac, alcool, pollution ; et celui dû aux années qui défilent et qui est étroitement dépendant de notre génétique
Dans le cas de la ménopause, c’est la diminution des œstrogènes qui va accélérer le vieillissement cutané.

Il est donc raisonnable d’opter le plus tôt possible pour une bonne protection solaire , d’éviter les UV en cabines, et d’arrêter le tabac afin de ne pas cumuler tous les malus…

La diminution, puis l’arrêt des œstrogènes va agir sur l’épaisseur et l’élasticité la peau. Les femmes perdent 30% de collagène en 5 ans d’où une peau plus fine et de moins en moins élastique.
Elle agit également en augmentant la sécheresse cutanée.

Elle agit enfin sur la pigmentation cutanée. Les cellules fabriquant les pigments appelées mélanocytes ont tendance à s’emballer, d’où apparition de taches pigmentaires. Dans 60 % des cas, ces taches pigmentaires sont d’origine solaire, donc raison de plus pour se protéger du soleil.

Comment va-t-on préserver la jeunesse de sa peau ?
D’abord en étant dans la PREVENTION avec une politique solaire raisonnable, une alimentation saine et de bonnes résolutions concernant l’alcool et la cigarette.

Les actifs anti-âge sont divers et variés…

Ceux qui ont une action prouvée scientifiquement sont principalement les topiques (crèmes, lotions, sérums) contenant de la vitamine A acide et ses dérivés (le rétinol, le retinaldheïde), les alphahyroxyacides (AHA), leur chef de file est l’acide glycolique que l’on retrouve dans de nombreuses crèmes sur le marché, la vitamine C qui est un cofacteur du collagène et un antioxydant, ainsi que la vitamine E et enfin l’acide hyaluronique qui est le pivot du maintien de l’hydratation et de l’élasticité cutanée et qui prend toute sa valeur en dans les injections de comblement et les mésolifts.

Aux crèmes et injections viennent s’ajouter dans la prise en charge du vieillissement cutané en période ménopausique les PEELINGS.

Différents peelings sont proposés en période ménopausique pour pallier le vieillissement de la peau. Le peeling de choix est celui réalisé avec un acide trichloracétique (TCA). Il aura un impact sur le rajeunissement facial, les rides superficielles et moyennes, sur l’élasticité cutanée et les taches pigmentaires.
Il est possible de réaliser un TCA en une seule séance mais avec toutefois une éviction sociale de 8 jours car la peau va foncer et peler. Il s’agit de peelings réalisés avec des TCA à 20% voire plus qui entraînent toujours une desquamation importante.
La demande allant vers des peelings « light » pour les femmes qui travaillent, on réalise de plus en plus de peelings à base d’acide trichloracétique mais à faible concentration ou d’acide glycolique et au lieu de faire une seule séance, on en pratique 4 espacées chacune de 8 à 15 jours.
On stimule ainsi les cellules du derme avec une légère desquamation mais sans éviction sociale et la patiente peut ainsi continuer son travail et ses activités tout en traitant sa peau

Dans la vie d’une femme la ménopause est un tournant crucial pour le vieillissement de la peau.

De nombreux moyens thérapeutiques sont à notre disposition. Sachons les saisir et profitez des soins les plus adaptés à chacune d’entre nous en nous remettant entre de bonnes mains.

Et n’oublions pas que pour bien vieillir, il faut savoir aussi penser à bien prévenir !!

Dr Nelly DANAN, Paris

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Sources : Le vieillissement cutané et la ménopause. Dr Béatrice ZAKARIAN pour anti-age-magazine

Date de dernière mise à jour : le 28 mars 2019 à 21:04

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